vendredi 3 avril 2015

En Roumanie, la francophonie, c'est du développement durable





Après le débarquement des camemberts à Roissy et notre embarquement dans un autre vol, toute l’équipe COMENIUS du Lycée VOLTAIRE a rejoint ses partenaires (Allemagne, Italie, Espagne, Pologne et Roumanie) à SLATINA en ROUMANIE pour une semaine d’actions sur le développement durable.
Dans chaque pays, nos élèves doivent agir, c’est l’objectif du projet COMENIUS. En Roumanie, comme dans le monde entier, le 20 mars on fête la journée de la francophonie. Je vous raconte :
Nous sommes réunis à la Bibliothèque Départementale de l’OLT Ion MINULESCU pour donner la parole en français aux élèves.
Ce qui fut fait.
Chaque intervention était précédée d’une présentation sur écran de son auteur. On reste des professeur-es tout de même ! L’instruction passe avant tout !
Les élèves ont récité avec leurs accents respectifs, c’était charmant mais difficile pour eux.
Les français étaient favorisés : Doriane LIGER a craqué pour Robert DESNOS, Julie DUPONT et Benjamin DOISNEAU pour Victor HUGO et Maxence AMARY est tombé sur Théophile GAUTHIER. Que des mecs !
Heureusement, pour me plaire sans doute, en Allemagne, Marion HARTEL et en Italie Correra ASIA ont été séduites par George SAND !
Mais la surprise est venue de ROUMANIE.
D’abord les grands classiques : Paul Eluard c’est Mihai, Jules SUPERVIEILLE c’est Radu, Paul VERLAINE, c’est Ionela, Arthur RIMBAUD, c’est Anca, Gérard de NERVAL c’est Mihnéa, Jean COCTEAU, c’est Georgiana, Jacques PREVERT, c’est Andra, Marcel PAGNOL, c’est Tineea.
Toujours que des mecs me direz-vous !
Mais lorsque j’ai entendu Claudiu dire « Automne » de Lucie DELARUE-MARDRUS, Alors là ma nouvelle expression « j’en perds mes camemberts » était de rigueur !
Il faut venir à SLATINA pour qu’une grande artiste née en 1874 à Honfleur et morte en 1945 dans la misère soit célébrée en ce jour de la francophonie.
Elle était présente en 2014, lors du colloque « femmes des lumières et de l’ombre » à la médiathèque d’Orléans par l’intermédiaire d’Irina BURNEA qui nous a fait découvrir son roman majeur : l’EX-VOTO.
Lucie DELARUE-MARDRUS était une artiste complète, poétesse, romancière, sculptrice, dessinatrice, journaliste, photographe, historienne.
J’espère qu’au paradis des oublié-es, Lucie sourit d’entendre qu’à SLATINA elle était conviée au banquet de la francophonie ! Car la poésie parle beaucoup des femmes, mais peu de femmes sont entendues ! J’en perds encore mes camemberts !
Vous savez aussi que Mickaele JEAN est la première femme, Directrice de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Elle dit : « la francophonie est l’arme de construction massive d’éducation ». Je proclame à mon tour : l’éducation est une arme de construction massive de développement durable !
Monique Lemoine

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci a toutes et tous ceux qui ont bien voulu mettre la poésie dans nos cœurs et au cœur du développement durable. Nos expériences se font généralement en groupe. Elles nous conditionnent et nous conduisent vers des comportements spécifiques. C'est toute l'ambition de notre projet COMENIUS. Faire agir nos jeunes durant UNE SEMAINE dans un pays qui n'est pas le leur. Ce partage de poésie montre qu'l n'y a pas que les brins d'herbe qu'il faut ménager ! L'expérience individuelle est incontournable, et l'acte éducatif est là pour la favoriser. Merci les professeur-es pour ce bel acte éducatif. L'humain doit être la préoccupation doit être notre préoccupation de développement durable. Se réunir pour dire de la poésie, quelle idée ? Cette expérience "décalante", surprenante pour les jeunes et pour nous offre des représentations sociales différentes de l'habitude. Ce 20 mars pourrait être une journée COMENIUS dans tous nos établissements pour les années à venir. Vive la jeunesse de tous les pays ! Pour la France, Monique LEMOINE d'Orléans.